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Préambule
En fin de législature 2006-2011, le Municipal en charge a souhaité clarifier et formaliser l’engagement de l’Exécutif en faveur de la culture en réalisant une photographie de l’offre culturelle actuelle, de son subventionnement, et établir des propositions d’axes et de critères pour le développement d’une politique culturelle cohérente.
L’offre culturelle à Rolle est caractérisée par une relative richesse et diversité, elle constitue cependant une « mosaïque éclatée », mal connue. Il n’existe en effet pas à ce jour d’information centralisée concernant cette offre culturelle. De même, l’action de la Municipalité en faveur de la culture est peu lisible. Les termes « culture » ou « affaires culturelles » n’apparaissent pas dans le libellé des comptes, et il n’existait pas encore à Rolle, il y a peu de « délégué culturel » ou de « service des affaires culturelles ».
Egalement, les différentes rubriques des budgets et des comptes de la Ville ne permettent pas non plus d’appréhender facilement l’action municipale. Certains soutiens font l’objet d’une ligne séparée dans les comptes, d’autres comptabilisés dans le cadre d’ « enveloppes », selon une logique historique, parfois difficilement compréhensible. Il est ainsi difficile d’articuler des chiffres précis sur les dépenses de la Ville dans le domaine de la culture. Une analyse des comptes de la Ville permet d’estimer les dépenses nettes en faveur de la culture en 2007 à 1’440’000.- de francs si l’on prend en compte le coût lié aux bâtiments communaux qui abritent des institutions culturelles financées ou subventionnées par la Ville, et à 440’000.- francs si l’on ne tient pas compte du coût de ces bâtiments.
La plus grande partie du budget de la culture permet en effet de financer les amortissements des investissements effectués pour le complexe du Casino, la bibliothèque et le Château. Si l’on ne tient pas compte du coût des bâtiments, c’est au domaine « théâtre du Casino » qu’est consacrée plus de la moitié des ressources allouées par la Ville à la culture.

L’action de la Municipalité en faveur de la culture ne se limite cependant pas à un soutien financier : elle met également à disposition des infrastructures, dont les sociétés locales peuvent disposer gratuitement au moins une fois par an, et exempte ces sociétés de l’impôt sur les divertissements. On considère souvent que cet impôt permet de faire participer les « non Rollois » au financement des *prestations.
Une commission consultative a été mise en place il y a quelques années pour conseiller la Municipalité dans le domaine culturel. Cette commission est cependant volontairement mis en attente depuis 2009 en raison notamment d’une redéfinition des tâches dans presque tous les secteurs du développement culturel rollois.
La Municipalité décerne également une distinction « Prix de la Ville », dans le cadre de la cérémonie des « Mérites rollois » organisée à l’origine en collaboration avec l’USL, mais cette dernière semble aujourd’hui ne plus exister. La Municipalité a par conséquent repris au nom de la commune l’organisation de cette cérémonie en la combinant avec l’accueil des nouveaux habitants.
Dès lors, il est proposé que la Municipalité décide de mener une politique culturelle de proximité, fondée sur les cinq axes suivants :

  • Animer la Ville
  • Favoriser l’accès à la culture
  • Former les jeunes à la culture
  • Mettre en valeur le patrimoine
  • Promouvoir la création

Pour assurer la cohérence générale de l’action municipale dans le champ culturel, il est proposé de réviser le rôle et la composition de la commission consultative de la culture. Il est aussi proposé que l’ensemble des subventions ordinaires et extraordinaires – y compris celles accordées aux sociétés locales – soient examinées à intervalles réguliers par cette commission consultative qui serait chargée d’attirer l’attention sur d’éventuelles divergences d’interprétation des critères de subvention. Pour assurer la lisibilité de l’action municipale, il est aussi proposé de réviser le libellé du budget et des comptes, et dans ce contexte que les différentes subventions ordinaires fassent l’objet d’une ligne aubudget, qui devrait continuer de comprendre également une enveloppe pour des subventions extraordinaires garantissant la souplesse nécessaire au régime d’aide à la culture.
Il est enfin proposé que des procédures publiques et transmissibles soient établies pour tout ce qui touche aux aspects pratiques de la vie culturelle (location de locaux, salles, etc., autorisations à demander, affichage..), et qu’une réorganisation interne à l’administration soit envisagée, qui pourrait consister à confier toutes ou la plupart des activités actuellement menées à une seule personne qui deviendrait également responsable de l’information en matière culturelle.