Accueil des membres de la FEDEVACO lors de leur Assemblée générale

Château de Rolle – 16 novembre 2011

Si, de nos jours, l’arbre vaut pour le bois qu’il produit, et l’animal pour la viande et le cuir qu’il fournit, si la valeur s’est transformée en prix, c’est que le projet humaniste s’est dévoyé au fil des siècles…

Cette constatation ce n’est pas moi qui l’exprime, c’est Cristovam Buarque, Cristovam Buarque est sénateur et professeur de l’Université de Brasilia.

Il a été aussi ministre de l’éducation en 2003 et il a consacré sa vie politique notamment à la lutte  en faveur de l’alphabétisation, de la mise en œuvre d’une réforme agraire, de l’amélioration du système de santé brésilien et de l’amélioration des conditions d’emploi au Brésil.

La prise en compte des défis planétaires est la condition première pour qu’émerge un nouvel humanisme fondé sur l’idée d’une modernité éthique.

Né de la fusion d’une pensée grecque revivifiée et de l’affirmation de la primauté de l’homme sur la Terre, l’humanisme tel qu’il est apparu à la Renaissance a érigé l’homme en être distinct du reste de la nature : à part et dominateur.

Cette vision a non seulement triomphé, mais elle s’est trouvée renforcée par la toute-puissance de l’homme et les transformations que celui-ci a imprimées à la nature.

L’avenir incertain de notre planète nous impose de repenser le projet humaniste qui devrait, de mon point de vue, reposer sur sept piliers.

Promouvoir une politique planétaire

Respecter la diversité des cultures

Mieux protéger l’environnement

Valoriser une production maîtrisée par l’homme

Intégrer par l’éducation

Affirmer la modernité éthique

En tant que responsable politique, il est de notre devoir de promouvoir, à chaque niveau, une politique respectueuse de la diversité des cultures, permettant de mieux protéger l’environnement et s’insérant dans la globalité de notre planète.

Ainsi, porté par cette vision humaniste du monde, nous avons décidé, Commune de Rolle de nouer un partenariat avec la FEDEVACO en 2005.

Et je dois dire que nous ne le regrettons pas.

Il s’agit en effet d’un partenariat gagnant sur tous les points. Pourquoi ?

Parce que soutenir un projet à l’autre au bout du monde de manière réaliste

est hors de notre portée de nos organisations communales si grandes fussent-elles.

Parce qu’il faut laisser aux organisations créées pour cela, aux professionnels de la question mener à bien leurs missions.

Parce qu’une vision d’ensemble de l’aide et de la coopération est nécessaire afin d’établir des priorités. Ces priorités sont impossibles à établir à notre échelon.

Parce que l’union fait la force et regrouper nos « modestes » contributions permet d’atteindre un seuil de participation acceptable et une conduite approfondie des projets.

Il y aurait bien d’autres arguments à vanter cette collaboration, mais mon temps est compté.

Mesdames et Messieurs, je le disais en préambule, nous devons même au niveau communal se pencher sur la question de l’aide au développement, il y va d’une certaine responsabilité éthique en tant que citoyen du monde que nous ne pouvons ignorer et j’invite les communes qui ne sont pas membre  de la FEDEVACO à y réfléchir et peut-être à nous rejoindre.

Denys Jaquet – Conseiller municipal