Brève analyse contextuelle à Rolle
Jusqu’au 19ème siècle, l’approvisionnement de la population en eau potable et en eau destinée à l’usage artisanal ou industriel se faisait presque exclusivement par les fontaines. Aujourd’hui elles font partie du paysage local. La plupart sont encore alimentées en eau potable.
Dans les localités d’une certaine importance, l’entretien et la conservation des fontaines incombent aux entreprises responsables (usines hydrauliques), tandis que dans les petites localités, ces tâches sont assumées par le fontainier.
Il convient de faire la différence entre les fontaines fonctionnelles et les fontaines ornementales, telles que les fontaines à jets d’eau, les fontaines à vasques, les fontaines monumentales, les fontaines à cascades, etc.
Les matériaux de construction utilisés sont la pierre, le bois et, à partir du milieu du 19ème siècle, également le béton, la pierre artificielle et le fer (fonte grise). La plupart des fontaines suisses sont en pierre naturelle ou constituées d’agglomérats de pierres (« fonte de pierres »). Pour pallier les difficultés de transport, on a surtout utilisé les pierres d’origine locale: grès, calcaire coquillé en Suisse centrale et orientale, calcaire en Suisse occidentale (Arc jurassien), gneiss et granit au Tessin, dans le Valais et aux Grisons.
Du puit à la fontaine
Au Moyen-Age, les puits étaient beaucoup plus courants que les fontaines. Mais bientôt l’approvisionnement par les eaux souterraines ne suffit plus à satisfaire les besoins des cités en expansion. Aussi, à partir du 14ème siècle, on chercha à canaliser l’eau des sources vers les cités au moyen de conduites à pression réalisées avec des troncs de bois excavés. A ces conduites furent reliées des fontaines par lesquelles l’approvisionnement en eau a été assuré pendant toute l’ère moderne.
A partir de la forme simple du tronc creusé s’est développée par la suite la forme, encore actuelle, avec bassin et pilier (borne).